Le bitcoin a fait beaucoup parler de lui et Jon Matonis, l’un de ses créateurs, tient à apporter quelques précisions sur cette monnaie virtuelle qui, bien qu’elle ne se trouve plus autant sous les feux des projeteurs, continue de se déployer. Selon lui, les banques n’ont absolument rien à craindre de la part du bitcoin et au contraire, celui-ci représente pour elles de très bonnes opportunités.
En effet, si l’on y regarde de plus près, les investissements faits dans les infrastructures bitcoin depuis 2014 sont de… 51 % ! Une preuve qui parle d’elle-même.
Du côté des banques traditionnelles, le fait que cette monnaie virtuelle ne soit contrôlée par aucune banque centrale est source d’inquiétude. Jon Matonis y voit lui plutôt des opportunités puisque « les intermédiaires financiers peuvent jouer un rôle de dépositaire, offrir des services de forex, imaginer des produits dérivés de cette crypto-monnaie ».
Pour le fondateur du bitcoin, celui-ci va coexister avec les monnaies nationales et non les remplacer. Si des institutions doivent s’inquiéter de leur avenir en présence du bitcoin, ce sont bel et bien les banques centrales puisque, précise Jon Matonis, « la monnaie virtuelle permet de s’affranchir de la traditionnelle planche à billets pour notamment influencer les taux d’intérêt ».
Par ailleurs, la question des risques de cyberpiratage du système bitcoin reste entière et des failles sont toujours possibles. Le grand patron du bitcoin demeure philosophe sur ce point et réplique : « De la même manière que vous ne pouvez pas blâmer la Banque centrale suisse d’un braquage de l’UBS, vous ne pouvez pas mettre la faute d’un vol de monnaie virtuelle sur la cryptographie ».